Après «Une éducation libertine» (prix François Mauriac et prix Goncourt du premier roman), qui relate sur plusieurs années l'ascension d'un jeune campagnard dans l'aristocratie parisienne, Jean-Baptiste Del Amo signe son deuxième roman, «Le sel». L'histoire se déroule cette fois-ci sur une journée où Jonas, Albin et Fanny se retrouvent à Sète, leur ville natale, pour manger chez leur mère, Louise. Tour à tour, les protagonistes se passent la parole pour faire part de l'angoisse planant autour de ces retrouvailles du soir. Des lieux de l'enfance surgissent les douleurs du passé, ses non-dits comme l'omniprésence d'un père mort avec son mystère. L'énigme de cette figure paternelle disparue comme une confrontation face à eux-mêmes. Avec une écriture exigeante, sensorielle et poétique, l'auteur vogue entre le corps et l'identité, la sexualité et la mort. Baignant dans l'univers de Proust, de Flaubert ou de Virginia Woolf, Del Amo amène le lecteur à vivre les mêmes sensations que ses personnages.
«Le sel»
Jean-Baptiste Del Amo Gallimard
300 pages