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Le mythe de la sorcière décortiqué à Valangin

Doctorant à l’Université de Neuchâtel, Olivier Silberstein donnera une conférence sur la sorcellerie dans le canton de Neuchâtel, mercredi au château de Valangin.

04 déc. 2018, 05:31
Dans le canton de Neuchâtel aussi, de nombreuses femmes ont été condamnées pour sorcellerie.

Pourquoi, aux 15e et 16e siècles, tant de gens ont-ils été condamnés pour sorcellerie? Et pourquoi ces personnes sont-elles presque toujours des femmes? A l’heure des mouvements ‘metoo’ et autres’ balancetonporc', ces questions résonnent avec beaucoup d’actualité.

Ce mercredi au château de Valangin, l’historien Olivier Silberstein, doctorant à l’Université de Neuchâtel, passera en revue diverses hypothèses, des plus solides aux plus farfelues.

Dans le canton de Neuchâtel aussi, de nombreuses femmes ont été reconnues coupables de sorcellerie. «Il ne s’agit pas de vraies sorcières, mais de femmes accusées de sorcellerie», rappelle le chercheur. Elles ne pratiquaient pas seulement des sortilèges. On était notamment persuadé qu’elles se livraient à des sabbats avec le diable ou qu’elles mangeaient des enfants, entre autres joyeusetés.

«Condamnation de nombreux innocents»

La question centrale, pour Olivier Silberstein, est de comprendre «comment une justice d’exception a pu mener à la condamnation de nombreux innocents. C’est un engrenage dont on n’arrive plus à sortir.»

Un processus qui n’est pas cantonné aux 15e et 16e siècles. Dans les années 1950 aux Etats-Unis, la traque aux communistes durant le maccarthysme, justement appelé «chasse aux sorcières», a fonctionné de la même manière. «Aujourd’hui, en Grèce, des procédures sont mises en place pour saisir les maisons des gens endettés et pour faciliter les dénonciations. Et on imagine des choses sur les migrants comme on le faisait avec les sorcières».

 

Infos pratiques

Château de Valangin, mercredi 5 décembre à 18h30. Entrée libre.

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