Il fonce, il a la "gnak". Sociologue, chercheur au CNRS, écrivain, scénariste, Azouz Begag, 54 ans, a beau avoir été ministre, il reste "Le gone du Chaâba", titre du livre autobiographique de ce fils d'émigrés algériens, illettrés, qui a grandi dans un bidonville de la région lyonnaise.
Il fonce, il bataille, résolument du côté des oubliés de l'égalité des chances, son credo, son créneau. Excellent client des plateaux télé, cible auto désignée du jeu de massacre politique, "Vidéo Begag" comme le surnommerait Sarkozy, son ennemi intime, demeure insoluble dans la mer des sarcasmes.
Il fonce, il a la tchatche qui fait mouche. Auprès des jeunes des banlieues comme des auditoires universitaires, il martèle son message, toujours le même: la maîtrise des langues est l'arme absolue contre les discriminations. C'est à ce titre qu'Azouz Begag ouvrira les Babéliades par une conférence demain soir au Club 44.
Dans "Le gone du Chaâba",...