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Le fantastique explose les clichés et les records

La 9e édition du Festival international du film fantastique de Neuchâtel a fermé ses portes hier sur un nouveau record d'affluence avec plus de 22 000 spectateurs en six jours de cinéma. «Fish Story» du Japonais Yoshihiro Nakamura remporte le concours international.

07 juil. 2009, 18:27

Que ceux qui estiment que le Nifff c'est gore, bas de plafond, et réservé à une faune de boutonneux à lunettes, gras du bide qui ne sortent qu'une fois l'an de leur tombeau se rassurent. Le Nifff c'est bien pire. Il y a des jeunes, des vieux et même de douces demoiselles. Si si. Et pas que des groupies de Hell's Angels. Si le fantastique a infecté l'ensemble des genres cinématographiques, comme l'a rappelé la 9e édition du Nifff qui s'est conclue hier, il a, par la même, contaminé un vaste échantillon d'Homo sapiens. Plus de 22 000 spectateurs se sont ainsi glissés cette année dans les salles obscures neuchâteloises pour y découvrir notamment «Fish Story» du Japonais Yoshihiro Nakamura qui a emporté le concours international.

«La réputation du festival s'installe toujours un peu plus», se réjouit Anaïs Emery, directrice artistique du Nifff. «La réponse du public nous a vraiment touché, c'est un signe pour continuer sur la ligne de notre programmation ouverte.» De la science-fiction classique avec «Moon» au «slasher», en passant par des œuvres plus pointues comme celles de la rétrospective consacrée à Shinji Aoyama, Le Nifff est resté fidèle à son envie de briser les clichés qui entourent le fantastique. «C'est notre raison d'être», confirme Anaïs Emery.

Si les spectateurs alémaniques, la région bernoise en tête, répondent toujours présents, Neuchâtelois et Vaudois constituent eux la part la plus importante du public romand. «Nous nous réjouissons aussi de constater que le public de France voisine se déplace au Nifff», note Anaïs Emery. «Et ce bien que nous n'ayons pas fait beaucoup d'efforts de promotion de ce côté là.»

La 9e édition du Nifff aura bien évidemment profité des excellentes conditions météo de la semaine. Outre l'Open air, les bars et l'espace «lounge» installés dans le jardin anglais ont été très appréciés des festivaliers mais aussi des badauds. «Beaucoup de Neuchâtelois s'y sont retrouvés pour l'apéro ou pour prendre un verre en soirée», relève Anaïs Emery. «C'est aussi le rôle d'un festival.» Sans compter qu'entre deux coupes, nombreuses ont été les personnes à tenter l'expérience des salles obscures.

L'an prochain le Nifff célébrera ses dix ans, l'occasion pour la directrice de confirmer que le festival ne quittera pas Neuchâtel. «Cette question revient toujours, mais ce n'est pas possible de déménager un festival. Pour la 10e, il y a déjà beaucoup de choses qui se bousculent. On dit souvent qu'il faut une dizaine d'années pour trouver son rythme de croisière. Il nous faudra désormais assurer la pérennité du Nifff pour sa deuxième phase.»

Rendez-vous est pris! /YHU

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