«Les chaises» de Ionesco le fascinent depuis un bon bout de temps déjà. «Dès mes premières lectures de la pièce, j’ai été touché par la très forte vérité de ces répliques sans queue ni tête apparentes. L’incapacité des gens à se parler réellement, cette misère de la communication m’ont toujours ému.» Mais ce n’est pas tout: aux oreilles de Steve Muriset, les phrases de Ionesco sonnaient d’ores et déjà comme de la musique. Le compositeur neuchâtelois a donc fini par s’asseoir sur les chaises de Ionesco: de cette pièce maîtresse du théâtre du 20e siècle, il a fait un opéra! Premières envolées demain, au théâtre du Passage à Neuchâtel.
Steve Muriset s’est, tout d’abord, attaché à «dégager une structure», à articuler ce texte d’un seul tenant en scènes et en actes. «La pièce parle de deux vieux qui sont rétrogrades, dépassés; j’ai voulu des mélodies qui paraissent un peu...