Dès ses débuts, République atypique a fait de l’éclatement des frontières musicales sa marque de fabrique. Sauf que, cette fois, le collectif chaux-de-fonnier a poussé le bouchon plus loin encore. Pour sa nouvelle création, «Les machinistes du fantasme», il a décidé de mêler deux univers que tout oppose: l’opéra et le rap.
«C’est parti d’une volonté d’ajouter une dimension théâtrale à nos concerts et, petit à petit, l’idée d’en faire un opéra s’est imposée», raconte Paul Butscher, le trompettiste du groupe.
Trois ans de travail
Fruit de trois ans de travail, cet «OpéRap» reprend la structure traditionnelle des opéras – prologue, actes et épilogue – mais en détourne les codes. «Par exemple, plutôt que d’être dans la fosse, les musiciens sont sur scène. Ils deviennent des acteurs qui adaptent leur jeu en fonction du chanteur», explique Muriel Matile, metteuse en scène.
Question identitaire
Mélangeant allégrement poésie, slam, chant théâtralisé et...