Le mouvement. Chez elle, il est gracieux, forcément. Le geste d’origine qui apportait à la pop grand luxe de «Derrière le miroir» (1997) un souffle sylvestre, végétal souvent, parfois granitique. Celui, deux ans plus tard, qui accompagnait son retour à la terre –sa terre –, aux mythes et légendes du pays qui l’a vue naître sur «Le creux des fées». Celui encore, plus anguleux et binaire, qui allait chercher sa matière dans une électronica boréale, baignée de lumière islandaise sur l’album qui porte son nom de 2006. A chaque étape du parcours, le même souci de sens et d’élégance, quitte à laisser aux choses de l’inspiration le temps de se minéraliser en elle.
Un magma créatif permanent
Depuis, le mouvement s’était fait plus souterrain, Laurence Revey émergeant de son «magma créatif permanent», comme elle le nomme, pour la chanson titre de «L’Immortel/ 22 Bullets», film de Richard Berry sorti...