«Allô Stucki-bonjour-bonjour...» Nul doute, c’est bien l’inimitable artiste à l’accent chantant du Haut-Valais qui est au bout du fil: Erika Stucki, née en 1962 à San Francisco de parents suisses hippies, nourrie au lait du blues et de la youtse. Une météorite dans le paysage folklorique helvétique.
Un café avec Brando
C’est dans son petit appartement de la région zurichoise que la chanteuse, performeuse, femme orchestre attend notre appel téléphonique:
«Quelle heure est-il?» nous demande-t-elle tout à trac. «Quoi? Déjà 14h, je n’ai pas encore mis le nez dehors. Je buvais le café avec Marlon Brando!» Du coup, l’acteur américain dont elle visionnait un documentaire, sera de l’interview. Et Iggy Pop aussi. «Car maintenant c’est lui qui me regarde à travers la lucarne.»
Faut la suivre sur les alpages de son monde intérieur, cette Heidi punky. Quel souffle, quelle énergie.
«Le gorille en nous»
Les monstres, sacrés ou pas, l’attirent....