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La vie sauvage des êtres humains

Jean-Baptiste Del Amo, remarqué en 2008 avec «Une éducation libertine», frappe avec «Règne animal», un roman naturaliste aux puanteurs asphyxiantes d’une porcherie.

10 nov. 2016, 01:06
del amo

A la fin du XXe siècle, Eléonore grandit dans la ferme familiale entre sa mère froide et son père malade. Unique source de chaleur de cette petite vie où sa génitrice empoisonne les chatons qu’elle nourrissait en cachette, son cousin Thomas est envoyé à la boucherie de la Grande Guerre. Leurs descendants transforment la petite exploitation en porcherie industrielle, mais l’indifférence et la violence nécessaires à la production de viande a raison de l’innocence des enfants. L’univers clos de la ferme familiale, les affres d’une agonie, la violence de la guerre, détaillées crûment dans des scènes hallucinantes, tordent les tripes et coupent le souffle.

Dans «Règne animal», les hommes sont comme contaminés par les bêtes avec lesquelles ils vivent. Les êtres humains sont-ils des animaux comme les autres?

Ils sont certes des animaux, avec leurs singularités. Ils portent en eux leur part de sauvagerie, avec laquelle ils se débattent. C’est...

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