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«La toux»

28 août 2010, 12:01

«Dommache bour guillère.» Si vous voulez savoir ce que cette petite phrase peut avoir de drôle, jetez-vous sur «Madame Marsden», deuxième nouvelle de ce recueil dû à la plume féroce et virtuose de Walter Vogt (1926-1988). Professeur de radiologie puis psychiatre, Walter Vogt fut un auteur populaire dans les années 1970, du moins en Suisse alémanique. Mais il n'a été traduit en français qu'à titre posthume, et c'est quarante-cinq ans après sa parution que «La toux» est offerte au public francophone! La pratique médicale de l'auteur a nourri une œuvre où foisonnent les blouses blanches et les pauvres bougres mal en point; les premiers s'épuisent dans de ridicules jeux de pouvoir, les seconds crevotent ou ne crevotent pas - mais, en général, s'arrangent pour énerver les premiers. On y rencontre aussi un procureur, une secrétaire et un transatlantique, tous portraiturés avec la même ironie. Car les nouvelles de Vogt constituent un sommet d'humour noir... mais pas seulement: ce sont aussi de grandes réussites stylistiques, où chaque mot est parfaitement à sa place.

«La toux»
Walter Vogt
Ed. Bernard Campiche
174 pages

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