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La Russie en guise d'apéritif

Résidants de la Maison du Concert, Les Chambristes y poursuivent la saison avec Haydn et Tchaïkovsky. Rendez-vous dimanche matin.

29 janv. 2009, 04:15

Les Chambristes avaient débuté leur saison neuchâteloise en se mettant «A l'heure de... la musique espagnole». Ils poursuivent leur voyage musical, vers l'Est cette fois-ci, avec un programme intitulé «A l'heure de... la musique russe» présenté dimanche au théâtre du Concert, à Neuchâtel. «Cette série de concerts à thèmes, c'est une façon de donner un fil conducteur à la saison, une tentative de fidéliser un peu le public dans ce lieu», explique le musicien Etienne Frenk, président de l'association Les Chambristes. Un lieu de résidence désormais, puisque la formation y a rejoint d'autres compagnies (lire ci-contre).

Cap sur la Russie, donc, à l'heure de l'apéritif, puisque le concert est agendé à 11 heures. «L'offre est pléthorique dans les créneaux plus habituels. Avec cet horaire, nous nous inscrivons dans un cadre plus familial, les enfants peuvent venir. Le concert n'excède pas une heure, le programme n'est pas rébarbatif». Dimanche, un quatuor de Haydn précédera un sextuor de Tchaïkovsky. Haydn? Ne parlions-nous pas d'heure russe? «Il s'agit d'un clin d'œil, le soleil se lève à l'Est et le quatuor No 78 en si bémol majeur op. 76 No 4 s'intitule «L'aurore». Plus sérieusement, Etienne Frenk mentionne l'air et la thématique slaves du 3e mouvement. «Il fallait trouver une œuvre courte qui puisse bien introduire Tchaïkovsky. Le sextuor à cordes opus 70 est une partition plus conséquente, une structure de chambre rarement jouée. Avec six instruments sur scène, on s'approche des sonorités orchestrales», explique Etienne Frenk. L'exécution en a été confiée à six musiciens qui tous occupent un poste à l'Orchestre symphonique de Bienne, avec qui Les Chambristes collaborent cette année pour cette série. «Nous sommes quatre passionnés de musique de chambre à la base. On s'est vite rendu compte qu'il était très difficile de monter un ensemble, vu la disponibilité restreinte des collègues. Alors on a opté pour une formation à géométrie variable, on invite des artistes au fil des projets.»

Cet esprit d'ouverture a conduit Les Chambristes hors des sentiers balisés de la musique classique, il leur arrive de pactiser avec d'autres domaines artistiques. «On a fait, par exemple, un conte pour enfants avec Steve Muriset. Ça nous a beaucoup plu, ça nous a donné l'occasion de rencontrer un public plus large, qui peut ainsi découvrir la musique classique par un autre biais. Et pourquoi pas, par ce biais-là, faire revenir les gens à des concerts tels qu'on les présente dans la série?» /DBO

Neuchâtel, théâtre du Concert, dimanche 1er février, 11h

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