Réalisateur et producteur prolifique, Eric Khoo s’est fait le peintre du malaise urbain de Singapour. Chef de file d’un cinéma d’auteur rare et peu diffusé dans son pays, il explore avec brio ses facettes les plus sombres, en rendant visible la pauvreté, la corruption ou la criminalité. Reconnu à l’international depuis le milieu des années 1990, le cinéaste est devenu un habitué du festival de Cannes, où il a notamment présenté «12 Storeys», un film choral reflétant les parcours cabossés des voisins habitant le même gratte-ciel, et le sublime «My Magic», l’histoire d’un père célibataire qui tente de reconquérir l’estime de son jeune fils en exerçant ses talents de fakir.
Soupe inédite
Après «Tatsumi», un biopic d’animation consacré au célèbre mangaka japonais Yoshihiro Tatsumi, Khoo nous propose, avec «La saveur des ramen», son film le plus doux et, surtout, le plus appétissant… Apprenti-cuisinier passionné, Masato sert des soupes de...