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La mort de Jacques Chessex

19 oct. 2009, 14:41

L'écrivain vaudois Jacques Chessex est décédé hier soir, à l'occasion d'une conférence à la Bibliothèque publique d'Yverdon juste avant une représentation de son roman «La confession du pasteur Burg». Sous les yeux d'une cinquantaine de personnes, l'écrivain s'est effondré peu avant 19 heures.

Jacques Chessex paraissait en pleine forme, exprimant même le souhait de rester debout pour parler à son auditoire et de ne pas rester «assis dans ce confortable fauteuil, tel un grand-papa racontant une histoire à ses petits-enfants autour du sapin de Noël».

A l'heure des premières questions du public, sur le thème du roman et de son adaptation théâtrale, un homme se lève, virulent, et, se présentant comme médecin généraliste, apostrophe l'écrivain au sujet de ses récentes déclarations concernant l'affaire Polanski. Jacques Chessex, qui avait manifesté son soutien au réalisateur, commence à répondre très calmement, mais l'homme se lève, part, et n'écoute même pas la réponse. Il quitte le bâtiment, visiblement furieux.

Jacques Chessex, toujours très calme, manie encore l'humour, répondant pour le reste de l'assemblée à la question, toujours avec le sourire. Quelques secondes plus tard, il s'effondre brusquement. Les premiers secours lui sont immédiatement prodigués, notamment un massage cardiaque, mais en vain.

Jacques Chessex est né en 1934 à Payerne. Il a publié son premier livre en 1954. Pour le grand public, le nom de Chessex reste associé au prix Goncourt reçu en 1973 pour «L'Ogre». Il était le seul Suisse à avoir obtenu cette prestigieuse distinction française. Mais si, à sa sortie, «L'Ogre» est salué par ses pairs, il lui vaudra également les foudres des bien-pensants, de son pays. Tel avait déjà été le cas de «La confession du pasteur Burg» dix ans plus tôt, le roman dont l'adaptation scénique était justement le thème de sa conférence d'hier soir.

Guère attiré par les mondanités, refusant les modes et les conventions, Jacques Chessex était parfois surnommé l'ermite de Ropraz (VD), le petit village du Jorat où il avait élu domicile. /Thimothée Guillemin - La Région Nord vaudois avec ats

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