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Là-haut, écrire à tout vent

(2/5) Au pied du Jura vaudois, à Montricher, des écrivains vivent dans des sortes d’ermitages suspendus, comme leur temps, et dus à des architectes de renom.

31 juil. 2018, 00:01
Fondation Jan Michalski, Montricher.

Trouée d’un ciel rapide, la canopée de béton chante. Le vent qui glisse sur le pied du Jura s’enroule en tierces sonores autour des poteaux de la Fondation Michalski, avant d’aller «rider» le Léman qui se devine au loin. Une bise à déplumer un écrivain. Tous sont donc à l’abri, perchés dans leurs hautes cabanes, penchés sur leurs écritoires numériques. Venus pour travailler, faire œuvre. Nous, pour y passer la nuit.

Privilège rare, les maisonnettes amarrées à la futaie de béton étant réservées aux artistes choisis pour y séjourner quelques semaines ou mois. Un temps suspendu, dédié à l’écriture et délivré de toute contingence (lire ci-contre).

En cette fin d’après-midi, un Mont-Blanc devenu rose domine au loin un paysage bientôt pâle. Tandis que les champs qui entourent Montricher se couchent dans le souffle du crépuscule, on serpente entre les ermitages de cette cité utopique: sept unités d’habitation conçues par...

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