La fin du monde sera douce

Deux ans après l'intense «Sometimes I Wish We Were An Eagle», Bill Callahan continue son aventure de songwriter paisible et mystérieux. Refusant d'être emprisonné dans une étiquette simpliste de chanteur folk classieux, Bill Callahan explore les contrées arides d'un genre musical qui sait se montrer complexe malgré les clichés. L'artiste texan dépoussière les guitares à coup de riffs avant de laisser s'échapper quelques douces notes d'un piano ou encore d'un violon. Enregistrés en quelques prises et sans retouches, les 7 titres d'Apocalype viennent souffler une magistrale et subtile mélancolie. De sa voix brute, Bill Calahan nous emmène dans une atmosphère tantôt feutrée comme sur «Riding For The Feeling» ou «One Fine Morning» tantôt ténébreuse dont le meilleur exemple est le sublime «Drover». Les contes de Bill Callahan disparaissent alors dans une délicate vague instrumentale.