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«La fabrique des jeunes gens tristes»

25 juil. 2009, 11:42

Premier roman d'un jeune auteur américain d'origine russe, «La fabrique des jeunes gens tristes» fait allusion à un titre de Fitzgerald, «All The Sad Youg Men». Mais, au-delà d'une simple référence, il s'agit aussi de décrire une génération désenchantée, vouée à l'échec malgré l'université, malgré les rêves.

Keith Gessen signe donc un récit cynique et désabusé, débutant en 1998 aux Etats-Unis, dont nous suivrons trois personnages se croisant à peine. Mark, Russe d'origine, termine sa thèse sur les mencheviks (NB: minoritaires du Parti lors de la Révolution de 1917) et passe le reste de son temps à philosopher ou à consulter des sites pornos. Sam, lui, veut écrire le «grand roman sioniste»: hélas tout son temps passe dans la consultation de sa cote de popularité sur Google! Keith enfin s'implique dans le soutien à la candidature d'Al Gore. Trois jeunes gens dotés d'une lucidité aussi précoce qu'inutile… Le récit va évoluer, les rêves se briser - et le tout finira en 2008, panorama de dix ans de politique américaine creuse, de rêves anéantis et de vies d'échec. Un auteur à suivre, indéniablement!

«La fabrique des jeunes gens tristes»
Keith Gessen
Editions de L'Olivier
299 pages

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