«Qui suis-je? Telle est la question essentielle à se poser, avant même de penser à la technique. C’est une démarche typiquement orientale, on recherche l’expression de l’être, tandis qu’en Occident on donne la priorité à la maîtrise du geste». L’Extrême-Orient, Sandro Godel s’en inspire énormément, y compris par la démarche philosophique accompagnant son processus créatif. Il étudie les textes sacrés hindous et se définit lui-même comme un artiste gestuel. Fasciné par le Japon en particulier, il joue dans ses compositions avec les notions de vide et de plein, l’un complétant l’autre.
Un processus méditatif
L’exposition de la galerie 2016, à Hauterive, combine réalisations sur papier et peintures à l’huile. Il décrit cette dernière comme son «grand passage», opéré il y a quatre ans, en 2012. Quatre ans, c’est le temps qu’il lui aura fallu pour essayer, tâtonner, explorer ce medium nouveau et s’y épanouir finalement. «L’eau peut vous échapper...