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L'été sera fellinien

14 juin 2011, 06:48

Photographies, affiches, scènes inédites, extraits d'actualités et de magazines, dessins du maître et une intégrale de ses films: le musée de l'Elysée et la Cinémathèque suisse rendent hommage au maestro du cinéma italien. Jusqu'au 28 août, l'Elysée déroule le tapis rouge pour le cinéaste avec «Fellini, la Grande parade». L'exposition de Sam Stourdzé pour le Musée du jeu de Paume à Paris fait escale trois mois à Lausanne, avec plus de 400 documents de toutes sortes.

Dialogue

«L'exposition tente d'établir un dialogue entre la photographie et le cinéma, entre images fixes et animées», a expliqué le directeur de l'Elysée et commissaire de l'exposition. Elle dévoile le contexte parfois méconnu des films du cinéaste.

Des photographes documentaient les tournages de Federico Fellini. Ils remettaient quelques clichés à la production et conservaient le reste. «Ce sont celles-ci qui nous intéressent. Des photos un peu décalées qui racontent une autre histoire», relève Sam Stourdzé.

Il a fallu quatre ans pour rassembler les documents de l'exposition. Photographies, extraits de films ou d'actualités permettent de mieux comprendre l'univers créatif de Fellini, fait d'extravagance, d'onirisme et de féconde imagination.

«La réalité l'a beaucoup plus inspiré qu'on ne le croit», glisse le directeur de l'Elysée. Pour preuve le début de la «Dolce Vita» où un hélicoptère dépose un Christ géant au Vatican: trois ans plus tôt, des actualités cinématographiques montraient une scène similaire. «Une source d'inspiration directe», selon Sam Stourdzé.

Fellini avait une capacité particulière à se réapproprier et sublimer des éléments de culture populaire. Un an avant le tournage de «La Dolce Vita», un magazine populaire italien avait publié des photographies d'Anita Ekberg se baignant dans la fontaine de Trevi. L'exposition montre un fac-similé du livre grand format dans lequel Fellini a dessiné ses rêves durant près de 30 ans. «Il nous ouvre une nouvelle porte dans son univers créatif», relève le directeur.

Comme à Paris, l'exposition s'accompagne d'une intégrale des films à la Cinémathèque, prévue jusqu'au 5 juillet. Mercredi, «Intervista» (1987) sera projeté au cinéma Capitole en présence de Sergio Rubini, acteur du film. Un billet d'entrée au musée permet d'assister à une projection, et vice-versa. ats

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