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Bunifaziu, en dialecte... une étymologie qui ramène sans doute à un certain Boniface II, marquis de Toscane, à moins qu'elle ne salue un faciès avantageux: qualificatif mérité pour Bonifacio, la ville offrant un visage saisissant, surtout lorsqu'on l'aborde par la mer.
D'abord, la blancheur éblouissante de ses hautes falaises crayeuses tailladées par le vent et les embruns, couronnées par 2,5 kilomètres de remparts. Puis, au fur et à mesure que l'on pénètre dans son mouillage naturel et abrité - les Nordiques parleraient de fjord - la masse imposante d'un fort génois. L'ouvrage était censé protéger la cité des velléités espagnoles, françaises, pirates. On l'admire d'abord en contre-plongée, tout en regrettant qu'il ne parvienne à dissuader les hordes estivales contemporaines. Celles-là débarquent de partout, même de ces yachts bling-bling alignés dans la marina, telle une armada de conquistadors cousus d'or. L'invasion fait évidemment le beurre des magasins de produits locaux...