Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

«L’aveuglement volontaire me fascine»

Le jeune cinéaste Antoine Russbach présente son premier long-métrage de fiction avec Olivier Gourmet en tête d’affiche. Une réussite majeure du cinéma suisse!

17 oct. 2018, 00:01
DATA_ART_12444244

Formé en Belgique, Antoine Russbach a tourné deux courts-métrages durant ses études, avant de passer au long avec «Ceux qui travaillent», où il dirige l’impressionnant Olivier Gourmet. Propos d’un réalisateur aussi lucide que talentueux.

L’élément déclencheur du film est terrible. L’avez-vous tiré de la réalité?

Cet élément vient d’interviews avec des cadres qui bossent dans le fret maritime. L’un d’entre eux était monté sur un bateau une fois dans sa vie. Il disait qu’il gérait de vraies personnes sur de vrais bateaux à l’autre bout du monde sans jamais les voir. Je trouvais cet élément très pertinent pour parler de la consommation. L’aveuglement volontaire me fascine. Pour moi, le cinéma est l’occasion de contrarier un peu les spectateurs, en leur montrant ce qu’ils ne veulent pas voir.

Vous accordez une grande place aux scènes de famille dans «Ceux qui travaillent»…

Mon protagoniste est un véritable père nourricier. C’est lui...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias