Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«Joshua» ou toute l'intensité de Haendel

18 avr. 2011, 07:43

Le 73e concert des Rameaux restera parmi les plus remarquables offerts par le Chœur mixte de la paroisse réformée de La Chaux-de-Fonds. L'interprétation de «Joshua» oratorio de Haendel, samedi et hier à la Salle de musique de L'Heure bleue, est digne d'éloges.

L'histoire de «Joshua», selon un texte tiré de l'Ancien Testament par le prêtre Thomas Morell, décrit la guerre. C'est dire la pérennité du message que porte cet oratorio.

La musique de Haendel est ici extraordinaire d'intensité. Le chœur - qui chante en anglais - est d'une transparence, d'une présence rarement obtenue. Les voix s'enlacent avec une légèreté de dentelle, elles atteignent la puissance requise dans les chœurs de glorification.

Haendel est un musicien dramatique. La force dynamique naît ici de l'alternance des airs et des chœurs et d'une légère mise en scène, trompettes en coulisse dans la première partie, apparition de l'Ange à la galerie de la Salle de musique.

Les solistes ont saisi au vol cette forme de théâtralité, ils ont trouvé dans les vocalises une éloquence à leur mesure.

Maryse Innis, soprano, magnifique dans sa robe de fiancée, est d'une maîtrise technique sans faille. Son partenaire, Thierry Dagon, contre-ténor, emporte la conviction en soldat amoureux. Raphaël Favre est le type même du ténor haendelien, capable à la fois de tendresse et d'éclat. Sylvain Muster, basse, atteint à une intériorité poignante.

Sous l'autorité toute en nuances d'Olivier Pianaro, chef d'orchestre et chef de chœur, l'Orchestre symphonique du Jura a été excellent. Pierre-Laurent Haesler, clavecin, Philippe Laubscher, orgue, ont été associés à cette exécution d'une musicalité constante.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias