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"Joker", ce que cachait le rire du clown

En retraçant la genèse de l’ennemi No 1 de Batman, le cinéaste Todd Phillips réussit avec "Joker" un grand film politique. A voir à Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.

09 oct. 2019, 10:23
Humoriste raté, qui rêve d’être une star du stand-up, Arthur Fleck souffre d’une maladie neurologique qui lui vaut des crises de fou rire irrépressibles.

Lion d’or surprise à Venise, premier festival de l’histoire à primer un blockbuster issu de la culture américaine des superhéros, «Joker» retrace avec brio l’éclosion de la méchanceté mortifère du futur ennemi juré de Batman.

Réalisé par Todd Phillips, qui s’était jusque-là plutôt illustré dans la comédie trashy, ainsi qu’en atteste sa trilogie «Very Bad Trip», enterrement d’une vie de garçon tournant au cauchemar, son dixième long-métrage déjoue de façon assez sidérante les clichés inhérents au genre et à sa kyrielle épuisante de suites, reboot et spin-off.

Réalisme vintage

En premier lieu, Phillips a eu la bonne idée d’en situer l’action dans les années 1980, dans une mégalopole qui, même si elle a pour nom Gotham City, ressemble furieusement à New York. En adoptant cette forme de réalisme vintage, il confère d’emblée à son film une dimension politique d’autant plus passionnante qu’il se prive à dessein des effets spéciaux bling-bling...

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