Anne Monnier a passé une bonne partie de sa vie dans les vignes de son père, Albert Porret. Des années durant à Cortaillod, elle a effeuillé, attaché, vendangé. Ancrée dans ce terreau familial, elle a observé les humeurs du ciel, les reflets changeant du lac, les métamorphoses du vignoble au fil des saisons. Aujourd’hui, dans son atelier à Neuchâtel, l’artiste évoque avec le même enthousiasme l’embrasement des feuilles en automne, les ceps dénudés par l’hiver, «qui ont l’air de danser.» Ces vignes qu’elle a si souvent aquarellées ouvrent la monographie, très richement illustrée, qui vient de paraître aux éditions Attinger, sous l’égide de son petit-fils, graphiste.
Tournant décisif
Sur le Littoral neuchâtelois, Anne Monnier a développé un goût pour la nature qui, depuis, ne s’est jamais érodé. Elle y trouve, aussi, une source d’inspiration quand, en parfaite autodidacte, elle noircit ses premiers carnets de croquis. Diplôme de l’Ecole de...