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Incontournable «Infrarouge»

Curieux paradoxe: «Infrarouge», tout comme «Tard pour bar», offre généreusement de nombreuses occasions de s'énerver, en général en fin de premier rideau, ce qui ne favorise pas un paisible sommeil. Et pourtant, ces deux émissions attirent le chaland avec une force régulièrement incontournable sans atteindre les sommets olympiques audimatiques!

27 févr. 2010, 14:37

Parmi une vingtaine d'émissions repérées depuis le 1er septembre dernier, une bonne dizaine touche des sujets actuels, futurs ou récents liés à des votations. un autre quart porte sur des problèmes suisses, le solde consacré à des personnalités ou des faits de société. Donc la participation à la vie civique nationale est importante. Une première question se pose: le vote par correspondance est de plus en plus largement pratiqué. «Infrarouge» devrait donc s'adresser à ceux qui sont décidés à voter ou à en inciter d'autres à le faire. Mais quand l'émission tombe une semaine avant la votation, quelle est la proportion des téléspectateurs qui n'ont pas encore voté? Intéressant sujet pour «Mise au point» qui pourrait enquêter sur l'évolution dans le temps du pourcentage de ceux qui votent par correspondance.

Mais l'émission est-elle faite pour fournir des éléments qui permettent de décider le sens de son vote ou pour offrir une heure d'échanges, si possible vifs, d'arguments lancés par les uns sans écouter les autres? Parmi les participants à ces débats, on attend toujours un oiseau rare qui déclarerait avoir changé d'idée après une heure de ce «spectacle». Car spectacle il y a en tenant compte de la fréquence d'apparition d'invités devenus abonnés, Freysinger en tête, y compris dans le domaine de la protection des animaux, largement dépassé par un groupe, celui des avocats genevois. Il faudra fonder un jour un groupe d'action, nommé FAIM (Freysinger, Accès Interdit chez Mamarbachi) ou imposer un quota maximal d'avocats genevois (un par mois!).

Le débat lui-même est organisé de telle sorte que la tactique de l'étouffoir fonctionne. Ce débat devient-il ingérable que l'animatrice en appelle à l'un des autres invités, qui a bien sûr droit lui aussi à la parole. Ou alors, elle utilise l'argument du «trop de chiffres» si le débat se dirige vers la compréhension d'affirmations considérées comme trop techniques.

Développement et illustrations sur http://blog.lexpress.ch/retines

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