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«Il faut proposer de la musique de qualité et le public suit»

Deux symphonies «Le feu» de Haydn et la «Jupiter» de Mozart figurent au programme de l'Ensemble symphonique Neuchâtel, dirigé par Alexander Mayer, ce soir à La Chaux-de-Fonds, demain à Neuchâtel. Ces œuvres encadreront «La création du monde» de Darius Milhaud et le concerto pour flûte et orchestre de l'Estonien René Eespere. Entretien avec la soliste Maarika Järvi.

15 janv. 2011, 11:10

Née en Estonie, Genevoise d'adoption, la flûtiste Maarika Järvi a obtenu bachelor et master dans les universités américaines avant d'être l'assistante de Julius Baker à l'Orchestre symphonique de New York.

Maarika Järvi, vous avez commencé très jeune l'étude de la musique. Vos parents étaient-ils musiciens?

Mon père ainsi que toute sa famille sont musiciens. Il y avait beaucoup de musique autour de moi dans mon enfance.

Vous avez été première flûte solo à l'Orchestre de la Radio-télévision espagnole pendant près de dix ans, vous êtes membre d'Absolute Ensemble et de Martinika à New York, quel évènement vous a-t-il conduite à Genève?

Mon mariage, évènement extra-musical.

Est-ce compliqué dès lors de conduire une carrière?

Les groupes new-yorkais avec lesquels je travaille fonctionnent par projet, cela ne m'empêche pas de vivre à Genève.

Le concerto pour flûte et orchestre No 1 du compositeur René Eespere, au programme de l'Ensemble symphonique Neuchâtel, ce soir et demain, a-t-il été écrit selon la coupe classique, trois mouvements, vif, lent, vif?

Les trois mouvements sont connectés thématiquement, le premier est rythmique, le deuxième met en valeur les solos de plusieurs instruments, le troisième est une sorte de jeu entre la flûte, le violon et la harpe.

Ce concerto, créé en 1995, est-il tonal?

Oui et c'est assez minimaliste dans l'harmonie, j'espère que le public sera intéressé par cette œuvre

Qui sont les compositeurs des Pays baltes? Seul le renom de Arvo Pärt est arrivé jusqu'ici...

C'est un problème en effet, la curiosité du public se dirige plus directement vers la Russie, les Pays baltes sont un peu éclipsés. Pourtant, les créateurs sont nombreux, leurs œuvres font l'objet d'enregistrements, ils sont connus. Je citerai Tomberg qui vient de mourir à l'âge de 80 ans, personnalité importante, il y a Sisask, Vähi...

Ont-ils écrit pour vous?

Oui et René Eespere m'a dédié son deuxième concerto. L'Estonie a une longue tradition musicale, sans parler du chant choral et des compositeurs liés à cet art. Tous les quatre ans, un festival d'été rassemble des milliers de chanteurs.

Sans négliger les classiques, vous vous sentez bien dans la musique créée aujourd'hui?

J'essaie de promouvoir l'œuvre de ces créateurs. Je choisis les compositeurs qui ont les mêmes visions musicales que moi. Ceux qui ne recherchent pas l'extravagance, la nouveauté à tout prix. Il faut proposer de la musique de qualité et le public suit. /DDC

La Chaux-de-Fonds, temple Farel, ce soir à 20 heures. Neuchâtel, temple du Bas, demain à 17 heures. Un atelier d'étudiants du Conservatoire de musique neuchâtelois présentera ce soir à 19h15 et demain à 16h15 «Transform», travail réalisé autour de «La création du monde» de Darius Milhaud

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