Gaston n'a pas oublié de bricoler un ingénieux accessoire pour fêter son anniversaire sur le moteur de recherche Google. Il apparait vendredi dans un Doodle illustré qui rassemble de nombreux clins d'oeil sur ses cinquante-sept années passées dans la bande dessinée.
Toujours en jean noir, pull-over vert et vielles espadrilles, il est, comme aux premiers jours de son recrutement dans les pages du Journal de Spirou le 28 février 1957, assis sur une chaise de bureau. Il l'a transformée en selle de vélo, qui lui sert à trimbaler son bric-à-brac, le fameux chat turbulent et la mouette rieuse.
L'inventeur farfelu et drôlement gaffeur n'a pas pris une ride. Même nonchalance, même cheveux noirs ébouriffés, le sourire aux lèvres mais depuis sans cigarette, le "héros sans emploi, pas beau, pas fort", selon son inventeur, a fait un sacré bout de chemin. Les aventures rocambolesques du personnage d'André Franquin ont été consignées dans 19 albums, vendus dans le monde entier.
Si l’on devait parodier son tout premier dialogue, pour accompagner le Doodle illustré du géant américain de l'internet, ça pourrait donner:
— Qui êtes-vous ?
— Gaston.
— Qu'est-ce que vous faites ici ?
— Je passe
— Vous passez pourquoi ?
— J'sais pas… Je passe...
— Qui vous a envoyé ?
— Google m'a dit de venir...
— Pourquoi?
— Sais plus...
— De venir pour faire quoi ?
— Pour travailler...
— Travailler comment ?
— Sais pas… On m'a engagé...
— Mais vous êtes bien sûr que c'est ici que vous devez venir ?
— Beuh...