Vendredi soir, la mélopée du jazz a rendez-vous avec les vibrations du classique. A la baguette, Florence Chitacumbi, soulwoman neuchâteloise qui se plaît à entremêler les styles pour un résultat métissé à souhait, aux confins du jazz et de l’afrobeat.
Son projet «Reunion», «mûri de longue date», mais concrétisé aux Jardin musicaux l’année dernière, est un cadeau qu’elle s’est offert à elle-même avant d’en tirer les ficelles et de le déballer à son public. «‘Reunion’ est parti de l’envie de créer un projet qui rassemble mes partenaires musicaux de cœur, avec qui j’avais déjà collaboré, dont Mino Cinelu, l’un des meilleurs percussionnistes du monde.»
Le CV du percussionniste en question fait bégayer: Miles Davis, Sting, Kate Bush, Stevie Wonder, ou Tracy Chapman, entre autres, ont fait appel à ses services.
Retrouvailles
Mino Cinelu partage avec Florence Chitacumbi une passion inconditionnelle pour la fusion des genres, le multi-instrumentiste avait apposé sa patte, en 2006, à l’album «Regards Croisés» de la Neuchâteloise aux ascendances angolaises. «Un véritable coup de foudre» entre les deux musiciens, qui célèbrent leurs retrouvailles à travers «Reunion».
Avec eux sur scène, d’autres amis de la soulwoman, dont le guitariste Christophe Bovet, le bassiste Pierangelo Crescenzio, Eliyah Reichen aux claviers, Albertine Awana et Stella Scrivo pour les chœurs. Et en guest star, l’ensemble à cordes la Stravaganza!
«Ils étaient transportés!»
Comme «Reunion» avait déjà été joué aux Jardins musicaux, «L’Heure bleue nous a suggéré de prendre un invité avec nous». La décision s’impose d’elle-même. «Avec Carole Haering et Louis Pantillon (réd: fondateurs de la Stravaganza), on avait déjà collaboré pour le Corbak festival en 2008, avec le Big Band du conservatoire. Depuis, on a toujours voulu se retrouver sur un autre projet!»
Les cordes amèneront un supplément d’âme à quatre des nouvelles compositions de Florence Chitacumbi. Un mélange d’univers sous contrôle, qui ravit d’un côté comme de l’autre. «Vous auriez vu les yeux des étudiants de la Stravaganza à la répétition… Ils étaient transportés! D’habitude, ils jouent des choses plutôt standard. Ce projet, pour eux, c’est totalement nouveau!»
La Chaux-de-Fonds, l’Heure bleue, vendredi 23 novembre à 20h15. Réservations sur le site web du Théâtre populaire romand