Alors que nous l’interviewions peu avant le début du Festival du film de Locarno, Lili Hinstin déclarait, plaisantant à demi, qu’«elle ne disposait que d’une seule édition pour se tromper». La nouvelle directrice artistique ne devra pas faire usage de son joker l’an prochain, tant sa première aura était réussie, avec, en apothéose, un palmarès qui, selon nous, correspond pleinement à l’idée du cinéma qu’elle a propagée une dizaine de jours durant. Le festival a d’ailleurs attiré 157’500 spectateurs, soit 1,2% de plus qu’en 2018.
Léopard d’or
Gageons qu’elle aura jubilé du Léopard d’or attribué à «Vitalina Varela» du Portugais Pedro Costa (déjà primé par le passé à Locarno), un choix indiscutable, honorant le film le plus accompli de sa sélection, que l’on peut qualifier sans hésiter de chef-d’œuvre. Costa l’a tourné dans la «favela» lisboète de Fontainhas peuplé d’émigrés du Cap Vert, où il a situé l’action de la...