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Du tango à gogo entre Haut et Bas

Le tango sera à l'honneur deux jours durant dans le canton. Pour la première fois, le théâtre du Passage, qui fête ses 10 ans, L'Heure bleue et l'association neuchâteloise Tangomoon s'associent pour présenter «Par tous les tangos», une manifestation qui fait la part belle à cet héritage culturel argentin aujourd'hui si prisé à travers le monde.

28 janv. 2011, 12:07

D'un spectacle de danse à un concert de musique, en passant par une exposition de photographies, des cours pour tous niveaux, y compris des initiations, une milonga (un bal), une conférence et même une vente de chaussures de tango: rien n'a été oublié pour faire de Neuchâtel, le temps d'un week-end, un haut lieu du tango. Deux moments forts sont à relever dans ce riche programme (lire ci-contre): «E Vento Tango», de la compagnie Ostinato, par les danseurs Claudia Miazzo et Jean Paul Padovani, accompagnés au bandonéon par Eduardo Garcia, qui révéleront un tango ayant évolué vers une interprétation plus contemporaine. Ce spectacle sera précédé d'une démonstration d'Esteban Moreno et Alessandra Rizzotti, deux maîtres du tango argentin contemporain, davantage ancrés dans la tradition. Parmi les événements du week-end, relevons encore le concert de Richard Galliano. Accompagné de son sextet, il interprétera, malheureusement à guichets fermés, des œuvres allant de Bach à Astor Piazzolla, son père spirituel.

Si cette manifestation n'aurait probablement pas pu voir le jour sans le soutien de deux institutions culturelles du canton, c'est cependant dans la tête d'une poignée de passionnées de tango de la toute jeune association Tangomoon que l'idée a germé et pris forme. Car ne nous y trompons pas. Ceux qui permettent aujourd'hui au tango de vivre et de se développer, ce sont les nombreux «aficionados» que compte à travers le monde ce mode d'expression tout droit sorti des bas-fonds de Buenos Aires à la fin du 19e siècle. Un art que la série de spectacles «Tango argentino» a fait progressivement renaître de ses cendres à partir des années 1980, d'abord en Argentine, puis en Europe dans les années 1990. Depuis quelques années, la progression s'est quelque peu ralentie. Il n'empêche que la grande famille du tango argentin est plus vivante que jamais. «Pour la milonga du samedi, des personnes se déplaceront de Milan, du Tessin, de Paris et de Besançon», se réjouit Natalie Francon, présidente de Tangomoon. «Le monde du tango fonctionne en réseau et les gens se déplacent énormément d'un événement à l'autre.» Le succès du tango semble ainsi largement dépasser le simple effet de mode. Pour Natalie Francon, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Elle raconte ses débuts: «Dès le moment où j'ai franchi le pas et me suis inscrite à un cours, je suis littéralement tombée dans la marmite», plaisante-t-elle. «C'est la musique qui nous a amenés, mon mari et moi, au tango. Mais la découverte de la puissance de la danse a été pour moi une véritable révélation», confie-t-elle. Aujourd'hui, grâce à l'association qu'ils ont constituée avec d'autres «accros» au tango, celui-ci fait désormais partie intrinsèque de leur vie: «C'est plus fort que moi, même lorsque je suis en vacances le tango me manque!» Eh bien, il n'y a qu'à danser maintenant… /CGR

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