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«Désolations»

10 sept. 2011, 11:34

Dans un style oppressant, David Vann nous plonge au c½ur d'une famille ou les non-dits forment la structure de ce roman qui ne nous laisse en paix qu'à la dernière page. On vit les tensions des personnages et on ressent le froid, la peur, l'angoisse. Après trente années d'une vie sans éclat, Gary et Irène ont décidé d'aller vivre sur une île de l'Alaska. Pour Gary, s'installer au milieu de la nature est le rêve de toute une vie. Irène l'aide bien qu'elle n'ait aucune envie de le suivre et qu'elle voie dans cette lubie le symbole de l'échec de leur mariage.

La mère souffre de migraine, Rhoda la fille se pose des questions et sur sa mère et sur son propre couple, Jim le compagnon de Rhoda se pose des questions existentielles liées à la crise de la quarantaine, Carl, le fils qui est plus jeune a l'air de vivre un vrai voyage initiatique alors qu'il était juste censé faire du camping en Alaska avec sa copine Monique… Gary le père, bien sûr, ne pense qu'à construire sa cabane mais il le fait sans suffisamment d'anticipation et de réflexion et la cabane n'est pas celle qu'il avait imaginée dans ses rêves… A l'image, bien sûr, de son mariage et probablement de sa vie entière. Naufrage d'une famille en quête d'équilibre au cœur de l'Alaska!

David Vann
«Désolations»
Gallmeister, 297 pages

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