Au moment de refermer le livre de la 17e édition, les patrons des Jardins musicaux, Maryse Fuhrmann et Valentin Reymond, revivent le film de ces quinze derniers jours. Emus, heureux. La fatigue, ce sera pour plus tard.
Des soirées intenses, des moments de grâce, des rires, des larmes, il y en a eu beaucoup au fil des 40 concerts palpitants d'accords artistiques et humains. Imprévisibles, forcément imprévisibles.
En premier lieu, la poignante 14e Symphonie de Shostakovitch par l'Orchestre des Jardins musicaux. On a vu des musiciens fondre en larmes aux répétitions, des professionnels chevronnés pourtant, habitués à travailler la musique "de façon désincarnée" , glisse Maryse Fuhrmann, encore bouleversée par l'interprétation de la soprano Jeannette Fischer.
Une émotion répercutée dans toute sa puissance lors des représentations publiques, jeudi et hier soir. "J'ai rarement perçu une salle avec un silence de cette intensité", remarque Valentin Reymond, qui était au pupitre.