«J’ai grandi sans vraiment connaître mes parents, Roger et Sallie», écrit François Grosjean dans un récit qui vient de paraître. Les souvenirs d’enfance de ce Neuchâtelois d’adoption s’attachent, en premier lieu, à une nourrice française, Madame Wallard. Puis aux années de pensionnat, à l’Aiglon à Villars-sur-Ollon (VD) d’abord, à Ratcliffe College en Angleterre ensuite. Ce père qu’il n’a vu que sporadiquement, cette mère qui le terrorisait et avec laquelle il coupera les ponts, il en connaît aujourd’hui l’histoire. Il a choisi de la raconter dans son dernier livre en date, «A la recherche de Roger et Sallie».
Douze ans d’enquête
«Je n’avais pourtant pas prévu de m’atteler à ce sujet», confie-t-il dans la cafétéria de l’Université de Neuchâtel, une alma mater où il a longtemps enseigné. Mais les circonstances l’ont fait mordre à l’hameçon: «Une tante me parlait d’ancêtres, et j’ai réalisé que je ne savais rien de ma...