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Des marionnettes sur le fil

31 oct. 2011, 07:13

En équilibre au-dessus de deux traditions, celle la marionnette et celle du cirque, les Toulousains acrobatiques du Boustrophédon ont présenté «Court-Miracles» vendredi et samedi derniers au théâtre du Passage, à Neuchâtel. Programmant ce spectacle dès l'ouverture, les organisateurs de la 14e Semaine de la marionnette annoncent les couleurs du festival: inventivité, variété, virtuosité.

Tandis que la guerre gronde, le camp de rescapés s'amuse. C'est une cour des miracles électrique, où l'on se culbute acrobatiquement, où l'on se joue des tours de jonglage. Trois estropiés rassemblent huit membres de leurs corps pour réaliser de prodigieuses pirouettes. Accompagnés au piano, deux patineurs mènent la plus drôle des danses à roulettes.

Les marionnettes sont intégrées aux costumes des comédiens, qui leur prêtent tantôt un bras, tantôt deux jambes. Dans cette relation siamoise, on ne sait plus si c'est l'homme qui manipule la poupée, ou l'inverse!

«Court-Miracles» rappelle éloquemment que la marionnette est un art perméable, susceptible d'absorber toutes les ressources de la scène, du cirque et du théâtre d'objets. Mais la confluence des apports ne garantit pas l'homogénéité du mélange. Aussi la troupe du Boustrophédon et son directeur artistique Christian Coumin ont le mérite de construire une pièce cohérente et complète, sans céder toujours à la tentation du spectaculaire et de la clownerie. Leurs allers-retours dans le drame et dans la violence leur permettent de conserver toute la gravité du sujet, qui apparaît avec d'autant plus de relief qu'elle succède à des moments de rire et d'innocence.

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