Petite, Isabelle Meyer aimait bien qu’on lui raconte des contes, après le ski, dans le chalet que ses parents partageaient avec des amis. Mais il y en avait un qu’elle détestait entendre, «La petite fille aux allumettes» d’Andersen. «Il m’effrayait. L’histoire finissait très mal, et les gens n’étaient pas gentils!».
Pas de quoi, néanmoins, la traumatiser pour les années à venir... C’est même ce conte que la comédienne a souhaité lire lors d’une balade littéraire organisée en 2012 dans le cadre de «1000m. d’auteurs». «Tout au fond du puits des Moulins du Col-des-Roches, je me suis dit qu’il était d’une incroyable actualité. Aujourd’hui, entre les réfugiés qu’on ne veut pas accueillir, les gitans qu’on ne veut pas regarder, les pauvres dont on se détourne, la situation n’a pas beaucoup changé.» Forte de cette pertinence, la Chaux-de-Fonnière a remis ce conte au cœur d’un triptyque présenté dès demain au Temple allemand...