Près de 600 personnes ont rendu un dernier hommage à Jacques Chessex hier à la cathédrale de Lausanne. Elles se sont réunies face au cercueil du romancier vaudois pour un culte auquel ont assisté des personnalités politiques, culturelles et des médias.
Sobre et sereine, la cérémonie religieuse a été l'occasion de rappeler les talents et qualités du défunt. Ami de longue date, le romancier français Jérôme Garcin a déclaré: «Je ne crois pas au hasard. Il est mort debout et au milieu des livres».
Dans son éloge funèbre, il a rappelé que Jacques Chessex était «un travailleur acharné» et que son unique raison d'écrire «a été d'apprendre à mourir». Il a conclu en disant: «Il ne faut pas le pleurer mais le lire pour le garder toujours vivant». A l'issue de la cérémonie, le corps de l'écrivain a été transporté à Ropraz pour être inhumé dans le petit cimetière du village, lors d'une cérémonie réservée à la famille et aux proches. «Il a choisi sa place au cimetière», a déclaré son fils Jean. «Il l'a réservée depuis une dizaine d'années.»
Questionné il y a un an au sujet de la mort, Jacques Chessex avait répondu: «Je ne crois pas à la réincarnation, l'être est unique, son destin est unique. Après la mort nous serons réunis dans un lieu indicible où les âmes se parlent et se voient dans la lumière. La mort nous délivre, nous donne une autre vie sans le tourment du péché originel». /ats