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«De sa vie, on ne se souvient que de sa mort»

08 nov. 2011, 11:15

Le prix Femina a été décerné à Simon Liberati pour «Jayne Mansfield 1967». Il récompense une méditation sur le destin de cette blonde plantureuse, sex-symbol brisé par Hollywood, qui se voulut star, finit en bimbo trash, avant de mourir sur une route à 34 ans, le crâne broyé.

Le journaliste et romancier Simon Liberati, dont le livre est publié par Grasset, a été choisi au premier tour par le jury par neuf voix contre trois à Colette Fellous pour «Un amour de frère» (Gallimard).

Le Femina étranger va à l'Américain Francisco Goldman pour «Dire son nom» (Christian Bourgois), livre qui tente de ressusciter sa jeune épouse, broyée par une vague meurtrière il y a quatre ans au Mexique.

«Je suis très heureux et c'est un grand honneur pour moi et pour Aura (son épouse décédée)», a déclaré Francisco Goldman, né en 1954 à Boston d'une mère guatémaltèque catholique et d'un père juif américain.

Son énergie

«Ce prix est d'abord pour elle, pour Jayne Mansfield», a dit Simon Liberati, peu après l'annonce du prix. «Je suis d'abord content pour elle qui a eu une féminité très contestée, beaucoup caricaturée, et qu'elle soit couronnée par un jury de femmes, c'est quelque chose qui me touche beaucoup», a-t-il ajouté.

Né le 12 mai 1960 à Paris, Simon Liberati a notamment collaboré aux magazines mode et people «FHM» et «Grazia» après des études à la Sorbonne. A 44 ans, il publie son premier ouvrage, «Anthologie des apparitions» (Flammarion). Son troisième roman, «L'hyper Justine» obtient le prix du café de Flore en 2009.

«Ce n'est pas la décadence de Jayne Mansfield qui me plaît, mais son énergie. Elle dénichait toujours l'argent pour assurer un train de vie énorme. Elle me fascine depuis mes 17 ans», confie l'auteur.

«De sa vie, on ne se souvient que de sa mort», dit-il sur la star américaine. Jayne Mansfield s'est tuée dans un accident de voiture la nuit du 29 juin 1967, entre Beloxi et La Nouvelle-Orléans. Collision frontale de sa Buick avec un semi-remorque. L'une de ses perruques blondes flottait sur une branche, d'où la légende tenace de sa décapitation. / ats-afp

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