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Dans un grenier d'objets sonores

01 nov. 2011, 11:00

Dans l'univers de Jean-Kristoff Camps, déployé ce week-end à La Chaux-de-Fonds grâce au Festival de la marionnette, tout peut devenir matière à produire du son. Y compris les vecteurs «ordinaires» de la musique et de la voix!

Personnage à peine esquissé sous son chapeau, «L'égaré» s'est absorbé dans l'écoute, poussée jusqu'à la maniaquerie, de ses voyages dévidés sur un «antique» enregistreur à bandes. L'humour s'est faufilé dans la captation de moments anecdotiques rejoignant nos souvenirs d'aventuriers en bermudas... Mais trêve de propos, et d'entrée en matière un brin répétitive, «L'égaré» du Temple allemand rebondit sur un solo de fouet de cuisine, tire parti des grincements d'un fauteuil, fait feu d'une multitude de relais visibles et invisibles, micro, radio, casque, cordes de guitare...

Archet, gobelets, sac poubelle, balai ont gagné leur autonomie. Ils se meuvent tout seuls, livrés aux manipulations de la magie, en jouant plus sur l'irrationnel que sur le pouvoir poétique de l'image. Captif du son, Camps sait aussi exploiter les ressources du théâtre d'objets pour faire dialoguer perceptions auditive et visuelle, et construire un spectacle plus ample qu'une succession de tours.

Captivant mais appelé, peut-être, à quelques resserrements - on songe, par exemple, à l'escamotage des gobelets -, cet égarement se vit telle une plongée dans le grenier d'un grand enfant naïf... et terriblement inventif! 

Jean-Kristoff Camps est encore à l'affiche du festival demain avec «Les musiques de cirque de Monsieur Titou», au théâtre de la Poudrière à Neuchâtel.

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