La réalisatrice et scénariste française Alice Winocour s’est fait connaître avec «Augustine» (2012), un premier long-métrage qui décrit la relation ambiguë du professeur Charcot avec l’une de ses patientes «hystériques». Elle a aussi été coscénariste de «Mustang» (2015) de la cinéaste turque Deniz Gamze Ergüven (César du meilleur scénario original). Le très réussi «Proxima» constitue son troisième film de fiction. Et elle en parle à merveille.
D’où vous est venue l’idée de «Proxima», un projet singulier et ambitieux dans le contexte du cinéma français?
Depuis toute petite, je suis attirée par le monde de l’espace, mais c’était plus une attirance poétique, un peu abstraite. J’ai commencé à investiguer ce monde et j’ai pris conscience de la somme de travail et des années que cela nécessite pour apprendre à se séparer de la Terre. Le cinéma a peu montré cela.
Dans les films, les problèmes surgissent dans l’espace, pas sur terre,...