Ancien animateur de l’une des radios les plus écoutées du Mexique, Alejandro González Iñárritu a accédé au rang des grands auteurs dès «Amours chiennes», son premier long-métrage, avant d’officier à Hollywood sans perdre sa patte d’auteur et son goût pour les intrigues et les personnages torturés. Primé à Cannes pour «Babel» et «Biutiful», le réalisateur de «21 grammes» a reçu pas moins de quatre Oscars l’an passé grâce à «Birdman», un exercice de style plein de dérision. Avec «The Revenant», il replonge dans un univers sombre et s’impose à nouveau comme l’un des prétendants aux statuettes dorées.
Parti pris radical
Tiré en partie du roman homonyme de Michael Punke, lui-même inspiré de l’histoire «vraie» de Hugh Glass, «The Revenant» se déroule en Amérique du Nord, dans l’Ouest sauvage de l’an 1823. Débarqués avec chevaux et fusils, les trappeurs français et américains se disputent le commerce de peaux au détriment des...