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Coup de bambou pour le gentil nounours

15 juin 2011, 11:34

L'histoire du gentil panda rêvant de devenir un maître du kung-fu a été l'un des succès planétaires de l'été 2008. Tout autant plébiscité par le public chinois, elle avait cependant créé la polémique. Révoltés par «l'utilisation honteuse d'un symbole de la patrie», certains dignitaires du régime appelèrent en vain au boycott du film! Qu'ils se rassurent, dans ce numéro deux, il n'est plus question de benoîtement cuire des nouilles dans le restaurant de papa. Devenu le Guerrier Dragon suite à la prédiction d'une vieille tortue versée dans le tai-chi, Po a maintenant la très noble charge de protéger la Vallée de la Paix.

Toujours sous la férule de Maître Shifu, une bestiole ressemblant à un raton laveur, le plantigrade s'entraîne dur avec les cinq cyclones (Tigresse, Vipère, Mante, Singe et Grue) pour garder la forme. Partant, les cinq scénaristes commis à ce «sequel» ont tricoté une intrigue qui entremêle paresseusement le roman familial plutôt énigmatique de Po et un nouveau défi guerrier.

Querelle des modernes et des anciens

Commençons par la nouvelle menace qui prend la forme d'un grand paon blanc taché de rouge. Superstitieux et très peu amène, l'élégant volatile, qui se fait appeler Lord Shen, a mis au point une arme cracheuse de feu dont la modernité risque fort de démoder radicalement les techniques de combat ancestrales de Po. Confrontée à ce grand péril, l'effigie du WWF n'a pas le choix. Accompagné par les cinq cyclones, notre héros se met en route pour empêcher l'odieuse pintade de mettre la main sur toute la Chine.

La recherche d'une identité

A cette confrontation entre le progrès pétaradant et la sagesse archaïque, à l'issue très idéaliste, les scénaristes ajoutent donc une quête des origines plutôt convenue. Déstabilisé par un cauchemar récurrent qui le fait douter de ses origines, Po va devoir résoudre en chemin la question épineuse de sa filiation, sachant que son père est sensé être un canard…

Heureusement pour le spectateur, la réalisatrice Jennifer Yuh, qui a travaillé comme assistante sur le premier numéro un, a su garder intactes les quelques caractéristiques anthropomorphiques (indolence, maladresse, nutrition approximative) qui font (encore un peu) le charme de ce panda à qui tout arrive sans qu'il ne le veuille vraiment.

De Jennifer Yuh, avec les voix (françaises) de Manu Payet, Pierre Arditi, Marie Gillain…

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