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Concerto pour flûtes traversières et quelques bouteilles de bière

27 oct. 2011, 11:18

Ils font rimer rock et baroque, revisitent Mozart sur un bouteillophone en une joyeuse «kleine Biermusik», marient le heavy metal de Scorpions aux basses obstinées de la Renaissance. Ils jouent dans les prisons, les trains, sur des alpages et parfois même dans des salles de concert... Transfuge du classique, l'ensemble neuchâtelois les Chemins de traverse navigue entre les styles, les époques, dans la volonté d'aller à la rencontre de tous les publics.

Transversalité

A ses débuts, en 1998, la formation constituée par d'anciens étudiants du Conservatoire de Neuchâtel, s'était donnée pour mission d'élargir le répertoire de la flûte traversière, d'où son nom. Très vite, toutefois, d'autres itinéraires buissonniers se sont imposés aux flûtistes Barbara Minder et Matthieu Amiguet, membres permanents et directeurs artistiques de cet ensemble à géométrie variable, formé selon les projets de musiciens et d'artistes de tous horizons.

Transgressif

«De langue maternelle classique, on parle d'autres langues avec plus ou moins d'accent», relève Matthieu Amiguet avant de se lancer dans un ébouriffant pastiche de l'«Ave Maria» de Bach /Gounod sur fond d'electro avec, dans le rôle de la soprano, une flûte traversière à coulisses.

En une décennie, ces aventuriers des zones frontières se sont imposés dans toute la Suisse et au-delà par l'originalité et la rigueur de leur démarche.

Transhumance vers l'au-delà

La saison s'ouvrira sur «La douce et l'amère». Cette création élaborée autour de la mort en résonance à une exposition de Marco Pedroli (texte) et Adrien Rihs (installation) intègre des lectures du conteur Guy Dottrens aux jeux de flûtes traversières de Matthieu Amiguet et d'instruments ethno d'Yvan Braillard, virtuose du cymbalum et autre harmonium indien (à entendre le 7 novembre à 19h à l'église Saint-Pierre de La Chaux-de-Fonds; le 5 à Lausanne et le 13, à 17h, à l'église du Pasquart de Bienne en finissage de l'exposition «In memoriam»).

«Mu-T», autre projet en constante évolution, se nourrit des recherches de Barbara Minder sur la microtonalité. Ses travaux valant à la flûtiste un article dans la prochaine édition de la «Revue musicale Suisse».

Transgénérationnel

Les émergences de ce projet prendront notamment la forme de concerts improvisés. Prochaine date, une performance transgénérationnelle le 25 mars dans une serrurerie de Neuchâtel aux sons des plaques de métal et outillages divers, mais également de bouteilles de bière utilisées comme des flûtes de pan. Sans oublier un exercice de virtuosité à haut risque où les flûtes traversières à contre-emploi matinées d'électronique révéleront des sonorités insoupçonnées.

Enfin, en juin, un concert décalé, consacré au tricentenaire de Rousseau, permettra de découvrir le joueur d'archiluth et de tape-guitare électrique, Wolfgang Daiss.

Programme complet sur: www.lescheminsdetraverse.net/

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