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Charles Gleyre mérite mieux que les clichés qu’il a suscités

Le Musée d’Orsay accorde sa revanche au peintre suisse, le vieux maître contre lequel Monet et Renoir se seraient révoltés.

11 mai 2016, 01:07
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Dans la première salle, une scène de viol: «Les brigands romains» est le tableau secret de Charles Gleyre, celui qu’il a caché toute sa vie, comme Balthus dissimula «La leçon de guitare». Devant cette jeune femme à terre, victime qui masque son visage, impossible de ne pas y penser. Des hommes tirent au sort pour savoir qui va s’attaquer à elle. Un autre, ligoté à un arbre, se retourne, pour voir. La violence de cette scène est sidérante dans un tableau de 1831.

Cet homme attaché a les traits d’Horace Vernet, le directeur de la Villa Médicis. Sa fille Louise a refusé les avances du jeune Gleyre. Elle épouse un autre artiste, Delaroche. Gleyre n’a jamais avoué bien sûr qu’il avait peint ce viol fantasmatique de la femme aimée devant un père voyeur. Cette toile scandaleuse, c’est tout ce qu’on n’attend pas de ce «cher maître» suave et subtil, metteur...

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