«C’était quelqu’un de particulier qui, parfois, se baignait dans du petit-lait», sourit Serge Huguenin. Le patron de la fonderie de cloches Blondeau SA, basée à La Chaux-de-Fonds, parle de l’écologiste Bruno Manser. Un activiste porté disparu et présumé mort, en 2006, en Malaise où il était parti à la rencontre des Penan. Le Bâlois d’origine fait l’objet d’un film «Bruno Manser-La voix de la forêt tropicale», de Niklaus Hilber, projeté, jusqu’à mardi 14 janvier, aux cinémas Apollo, à Neuchâtel et Eden à La Chaux-de-Fonds.
Flèches empoisonnées
C’est cela, justement, qui a réveillé les souvenirs de Serge Huguenin. Dans les années 1980, Bruno Manser a, en effet, travaillé dans son entreprise. «Mon beau-père l’a beaucoup côtoyé, moi je l’ai vu trois ou quatre fois, il aimait bien revenir ici.»
Parmi de nombreuses anecdotes relatives au personnage, le fondeur de cloches évoque la fois où l’aventurier avait emporté des flèches pour les présenter lors d’une conférence. Or, ils les avaient oubliées dans le train et elles contenaient encore fort probablement un peu de poison. Il était tellement en souci…». Et Serge Huguenin d’assurer que son beau-père ne tarit pas d’histoires lorsqu’on prononce le nom de Bruno Manser.
De vendredi 10 à mardi 14 janvier à 17h30 au cinéma Apollo, à Neuchâtel et à 17h au cinéma Eden, à La Chaux-de-Fonds