Le livre s’intitule «Born to Run». Comment aurait-il pu en être autrement tant la chanson a précipité Bruce Springsteen dans une gloire aussi soudaine que fracassante? C’était en 1975. Ce sang-mêlé, Italien du côté de sa mère, Irlandais par son père, faisait la une de «Time» et de «Newsweek» la même semaine, porté par cette déclaration dithyrambique: «J’ai vu l’avenir du rock’n’roll et il s’appelle Bruce Springsteen.» L’auteur de cette sentence, Jon Landau, abandonnera même son métier de journaliste rock pour devenir manager du chanteur et guitariste.
Amorcée alors qu’il venait de fêter ses 60 ans, l’écriture des mémoires du Boss s’est écoulée sur près de sept ans. L’homme a insisté pour rédiger le texte lui-même, sans le recours pratique à un «ghostwriter», comme le font la majorité de ses collègues rockers, à l’exception notable de Bob Dylan, Patti Smith et Neil Young.
Une écriture franche et directe
La langue...