Michel Layaz – Louis Soutter.
L’un est un écrivain romand en vue («Les larmes de ma mère»).
L’autre est mort comme il a vécu: stigmatisé, en marge, peintre majeur et pourtant ignoré de l’histoire de l’art.
Dans «Louis Soutter, probablement» (éd. Zoé), Michel Layaz met ses pas dans ceux de l’artiste interné de force à l’âge de 52 ans dans un hospice de vieillards du Jura vaudois. C’est dans ce mouroir qu’il passe les 20 dernières années de sa vie. Là aussi qu’il réalise l’essentiel d’une œuvre en rupture. Faute de toiles et de pinceaux, Soutter dessine au doigt sur de vieux cartons. Peinture de carrosserie, encre d’imprimerie, tout lui convient.
Loclois par sa mère
L’histoire avait plutôt bien commencé pour ce fils de pharmacien né à Morges en 1871, Loclois par sa mère (Jeanneret-Piquet) et cousin germain de Le Corbusier, lequel sera un de ses indéfectibles soutiens.
Formé aux...