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Ann Hallenberg chantera des inédits de Haendel

Le concert proposé par «Les Grands interprètes», mardi au temple du Bas, à Neuchâtel, invite à la découverte de chefs-d'œuvre oubliés de Haendel. La plupart des arias que chantera Ann Hallenberg, mezzo-soprano, accompagnée de l'ensemble «Il complesso barocco», n'ont jamais été enregistrées, ni même publiées.

31 mars 2011, 11:51

Connaît-on bien Georg Friedrich Haendel? Né en 1685 en Allemagne, naturalisé anglais en 1726, il mourra à Londres et recevra sa sépulture à l'abbaye de Westminster, aux côtés des dignitaires de l'histoire britannique. Haendel a imaginé l'opéra de l'avenir, son éducation, ses voyages ont fait de lui un personnage cosmopolite. Sa monumentalité et sa riche production attirent les musicologues.

Il y a tant de richesses oubliées dans les bibliothèques... Ann Hallenberg fera découvrir des bijoux de grande beauté. Lorsque Haendel composait l'un ou l'autre de ses opéras, il écrivait pour une voix déterminée. Il arrivait que l'exécutant change. Certaines arias n'ont jamais été utilisées, d'autres telle que «Sento primo le procelle» semble avoir été écrite pour un interprète dans le rôle de Demetrio, puis écartée. Autant de témoignages qui éclaireront la personnalité de Haendel et dévoileront le timbre pulpeux de Ann Hallenberg, mezzo-soprano.

Ce n'est pas la conscience historique de la musique ancienne qui a motivé la recherche de Alan Curtis, spécialiste mondialement reconnu de Haendel, mais tout simplement la beauté de cette musique, son pouvoir émotionnel, son éloquence. Alan Curtis est l'auteur de plusieurs éditions critiques. Il vit en Italie et consacre son travail à l'opéra de Monteverdi à Mozart.

Ann Hallenberg a été formée au University College of opera de Stockholm par Kerstin Meyer et Erik Saeden. Elle se produit sur les grandes scènes internationales. Elle est l'une des favorites de l'heure. Elle vient de tenir, à la Scala de Milan, le rôle-titre d'«Ascanio in Alba» de Mozart. Elle est actuellement au Bolchoï à Moscou, et, par courriel, dit se réjouir d'être dans quelques jours à Neuchâtel où elle interprétera en première audition absolue «Ogni vento» extrait d'Agrippina, «Qual Nave» extrait de Radamisto, «Crude furie» extrait de Serse, ainsi que d'autres récitatifs tirés d'«Ariodante». Il Complesso barocco, fondé en 1979 à Amsterdam, a joué un rôle primordial dans la redécouverte d'opéras oubliés de Monteverdi, il réunit des solistes, sur instruments anciens, spécialisés dans l'interprétation des madrigaux italiens et des pièces baroques plus tardives.

Absent pour raisons de santé, ce n'est pas Alan Curtis qui dirigera Il Complesso barocco mardi, mais Andrea Perugi, claveciniste et chef d'orchestre. Il a étudié au Conservatoire de Bologne puis a suivi les séminaires de musique ancienne de Leonhardt et Koopman, il a dirigé des ensembles tels que Europa Galante ou Clément Janequin à Paris. /DDC

 

Neuchâtel, temple du Bas, mardi, 20 h; réservations: 079 412 50 97 www.lesgrandsinterpretes.ch ou théâtre du Passage, tél. 032 717 79 07

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