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Ambiance tropicale pour causes perdues

05 nov. 2011, 08:31

En quelques notes, il réussit à faire fondre la glace. Hier soir, aux patinoires du Littoral, Bernard Lavilliers n'a pas tardé à réchauffer les quadras et jeunes quinquas qui avaient fait le déplacement. Depuis qu'il bourlingue sur les scènes, le bougre sait y faire pour faire grimper la température. «Assis à l'ombre des mangos, dans la taverne d'Eldorado», le spectacle démarre en trombe avec cette chanson d'un des meilleurs albums de Lavilliers, «Nuit d'amour», sorti en 1981. La foule apprécie. La démarche du chanteur est chaloupée, les musiciens brillants, l'ambiance est à son comble. Quelques minutes de Brésil et l'on est déjà à «New York Juillet, chaleur épaisse, sueur, poussière et paresse». Le sax ténor et la trompette éclatent. «Vous n'entendez pas ça en discothèque, lance Lavilliers hilare à la fin du morceau. C'est une autre façon de bouger, hein!» Et pour bouger, ça bouge! Du début des années 80, on passe en quelques notes à 2010, «Je suis le chanteur des causes perdues», explique-t-il en reprenant le titre phare de son dernier album. Un saut de près de trente ans, mais les rythmes sont toujours aussi chauds. La «Lavilliers touch» est bien là, reconnaissable entre mille. Et la version sur scène encore plus torride que les disques. L'aller et retour se poursuit. Après «L'exilé» on revient au Brésil, dans le Sertao, où «les pales du ventilateur coupent tranche à tranche l'air épais comme du manioc». Et entre Cuba et Haïti, «Sourire en coin» sur «un air de fête qui arrive du lointain». Magique.

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