Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Alain Corneau s'est éteint à 67 ans

31 août 2010, 10:35

Le cinéaste français Alain Corneau, décédé à 67 ans dans la nuit de dimanche à hier, était connu pour ses polars mais avait aussi abordé nombre de registres: colonial avec «Fort Saganne», exotique dans «Nocturne indien», musical avec «Tous les matins du monde». Son dernier film, «Crime d'amour», qui met en scène Kristin Scott-Thomas en impitoyable femme d'affaires et Ludivine Sagnier en jeune cadre aux dents longues, est actuellement dans les salles.

Fasciné par le cinéma américain, Alain Corneau, qui était le compagnon de la cinéaste et écrivain Nadine Trintignant, était aussi producteur et scénariste. Né le 7 août 1943, musicien de formation, il devient stagiaire sur des films puis assistant de Constantin Costa-Gavras en 1970 sur «L'aveu». Il y rencontre Yves Montand qu'il dirigera par la suite. En 1973, il réalise son premier film «France, société anonyme», un échec commercial. En 1976, il s'inspire du personnage de l'inspecteur Harry (incarné par Clint Eastwood) pour sa deuxième réalisation, «Police python 357», avec Yves Montand. Les deux hommes collaborent à nouveau sur «La menace» (1977) et «Le choix des armes» (1981), classiques du film noir à la française. Entre-temps, Alain Corneau signe l'adaptation de «Série noire» (1979). Les comédiens Patrick Dewaere et Marie Trintignant, tous deux décédés aujourd'hui, y font une forte prestation. A partir des années 1980, le réalisateur s'essaie à d'autres genres. Il met en scène la prestigieuse fresque coloniale «Fort Saganne» (1984), avec Gérard Depardieu. C'est, à l'époque, le film le plus cher du cinéma français. En 1992, «Tous les matins du monde», d'après un roman de Pascal Quignard, obtient un succès public et critique inattendu sur un sujet austère (l'histoire d'un joueur de viole et compositeur du 17e siècle, Marin Marais), avec Jean-Pierre Marielle dans le rôle principal.

Alain Corneau s'engage ensuite dans des œuvres plus intimistes comme le subtil «Stupeur et tremblements» (2003), adapté du roman de l'écrivain belge Amélie Nothomb. L'année suivante, Alain Corneau concrétise un rêve vieux de trente ans en transposant à l'écran l'ouvrage de son ami José Giovanni, «Le deuxième souffle» (avec Daniel Auteuil et Monica Bellucci). /ats-afp

Votre publicité ici avec IMPACT_medias