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Accabadora

16 sept. 2011, 11:22

Ce premier roman de Michela Murgia n'est pas sans rappeler les ambiances décrites dans les livres de Grazia Deledda, auteure sarde du début du 20e siècle, Prix Nobel de littérature en 1926. On peut y avoir une forme de filiation, tant dans l'écriture que dans les propos souvent liés à la difficulté qu'ont les femmes à se libérer du joug de la tradition.

Dans ce texte, l'auteure aborde les thèmes de la relation intergénérationnelle et nos rapports à la mort. Elle nous met en présence d'une jeune fille élevée par une vieille couturière qui lui transmet son savoir-faire et l'entoure de sa tendresse. Entre ces deux êtres, rien ne semble sonner faux. Mais quand la jeune Maria découvre que la vieille Tzia joue un rôle ancestral dans ce petit village sarde, le choc est si grand qu'elle préfère fuir la Sardaigne. Tzia est celle qu'on nomme l'«accabadora», la «dernière mère», celle qu'on fait venir auprès des mourants afin de les «aider» dans les derniers instants. Le difficile choix de Maria, de retour sur l'île et au chevet de Tzia mourante, nous ramène aux problématiques très actuelles de l'euthanasie et nous montre l'intemporalité de problèmes que l'on croit liés à notre époque.

Accabadora
Michela Murgia
Ed. du Seuil
2011 216 pages

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