«On vit avec et on meurt avec, mais on trouve des stratégies de compensation», assure Isabelle Lavanchy. Elle parle de la dyslexie. «Un trouble qui affecte 10 à 15% de la population», révèle la présidente de la section neuchâteloise de l’association dyslexie Suisse romande (ADSR).
Afin de pointer du doigt l’intégration des enfants qui butent sur la lecture ou l’écriture, l’ADSR organise un congrès, ce samedi 23 novembre, à l’aula des Jeunes-Rives.
Moteur de l’événement: l’avant-première de «Mon Dys à moi». Ce court-métrage réalisé par Veronica Duport Deliz met en lumière les dernières recherches neuroscientifiques et évoque les mesures d’aide et de compensation.
Diagnostic précoce
«Nous l’imaginions didactique, mais la réalisatrice a choisi l’émotionnel», relève Isabelle Lavanchy. Elle-même ainsi que ses deux filles et son époux souffrent de dyslexie. Ce dysfonctionnement se décline sous diverses formes. «Mais il n’empêche pas l’accès aux études. Le diagnostic précoce permet un développement adapté», affirme la présidente de l’ADSR.
Aucune uniformité
Certes. Mais une problématique d’ordre sociétal entache les efforts d’associations telles que l’ADSR. Chaque canton fixe ses propres règles en matière de suivi. «Idem, au niveau de l’école, depuis l’instauration des centres scolaires», déplore Isabelle Lavanchy. «Il n’existe pas de formation spécifique pour les enseignants. Quand bien même un arrêté du Conseil d’Etat, datant de 2014, promet de mettre en place des mesures uniformes. Nous attendons toujours.» Ce combat, parmi d’autres, est mené par le Cimes, un centre créé à Peseux qui aide les enfants et adolescents en souffrance scolaire.
Aula des Jeunes-Rives, à Neuchâtel: congrès avec cinq intervenants et avant-première du film, samedi 23 novembre de 9h à 13h. Inscriptions obligatoires (forfaits) sur: www.congres-dyslexie-adsr.ch